Fort de mon expérience d’ingénieur énergéticien et de maire de Collex-Bossy, j’ai décidé de centrer les activités de MuMaConseils sàrl sur la transition écologique, dont la transition énergétique est une composante mais pas la seule.
Les déclarations d’urgence climatique émises par différents gouvernements locaux et nationaux montrent que l’impact du monde carboné sur l’avenir de notre planète et de nos sociétés est avéré. Alimenté par 30 d’expériences et d’observations, je souhaite pouvoir offrir aux Maîtres d’Ouvrage, dans le cadre de mission d’AMO, des visions et des stratégies construites sur mes compétences académiques et sur mes pratiques de magistrat genevois.
De plus, ayant pu intégrer le conseil d’administration des SIG en avril 2020, j’ai le privilège d’être positionné dans le cerveau de l’unique producteur et distributeur d’énergie du canton de Genève et acteur de la transition écologique ; je peux ainsi connaître le panorama des possibles en la matière et pouvoir observer les arbitrages nécessaires entre les comportements vertueux à atteindre, la capacité d’investissement à assumer et la capacité d’exploitation d’un opérateur énergétique opérant sa mue.
La transition énergétique, la transition numérique, le développement durable sont des concepts partiels qui doivent être accrochés à un tronc commun : la transition écologique.
La transition écologique change le paradigme de la relation de l’Homme à son environnement ; il n’est plus un simple consommateur plus ou moins bio, plus ou moins solaire ou plus ou moins écolo. Dans la transition écologique, c’est toute sa relation et son comportement face à son environnement qui se met en mouvement. Opérer la transition écologique n’est pas synonyme d’ascétisme ou de renoncement ; c’est plutôt se projeter plus loin que la portée du regard pour analyser les conséquences invisibles maintenant de ses choix de consommation, c’est considérer que nous avons une opportunité pour imaginer le modèle de vie pérenne de demain, c’est imaginer les métiers et les marchés économiques que nous ne connaissons pas encore ou encore mettre en mouvement nos ambitions vers des horizons aujourd’hui abstraits.
L’urgence climatique, met évidence également notre dépendance pour des ressources que nous ne produisons pas et qui doivent traverser la moitié de la planète pour arriver dans nos assiettes, nos réservoirs ou dans nos armoires. Nous pourrions réduire cette dépendance et produire nous même une grande partie de ces ressources pour alimenter nos circuits économiques locaux.
Penser urgence climatique, c’est penser autonomie énergétique, valeur ajoutée locale, prospérité par nous et pour nous.
Penser urgence climatique, c’est aussi penser son mode de consommation, avec des modèles économiques circulaires valorisante le réemploi, et donc sa relation avec la production de déchets qui doit être éliminée.
Penser urgence climatique, c’est penser à son besoin de mobilité.
Penser urgence climatique, c’est réfléchir sur la relation entre le prix des ressources et leur valeur réel pour nos sociétés.
La transition écologique n’est pas une science exacte, c’est avant un bouquet de démarches intelligentes, d’observations pertinentes, d’auto-critiques assumées qui seront un socle pour construire notre modèle de vie de demain.